Relire le premier épisode : Latifa Ibn Ziaten, une jeunesse à materner (1/2)
Cette aura récente, Latifa Ibn Ziaten sait qu’elle la doit malheureusement en grande partie aux attentats de 2015. Après quatre années d’anonymat, à écumer le bitume des territoires plus ou moins abandonnés de l’Hexagone, à visiter des collèges, des lycées, des prisons, des élus locaux, enfin la reconnaissance publique. Se sentir « écoutée », tout simplement . « Les hommes politiques ne saisissaient pas l’ampleur de la situation, la gravité du problème », confie-t-elle. Avant de partager les torts : « La société, les médias, l’école.… Nous sommes tous responsables.»
Une icône, une porte-voix. Voilà donc ce qu’est devenue Latifa Ibn Ziaten, la femme qui rassure une France traumatisée par les drames de janvier et novembre 2015, hantée par l’islam radical.
En début d’année, la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, demandait même aux collèges et lycées de tout faire pour accueillir Latifa Ibn Ziaten au sein de leurs murs. «[Son] témoignage constitue un outil de défense et de promotion des principes de laïcité, de citoyenneté et de paix qui mérite d’être favorisé dans le cadre de la grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République », écrivait la ministre.
Le 11 mars prochain, Latifa Ibn Ziaten sera reçue à l’Elysée. « Mère courage » recevra des mains de François Hollande la légion d’honneur.
« Avez-vous pardonné Mohammed Merah ? » Découvrez la réponse de Latifa Ibn Ziaten à des collégiens strasbourgeois
Crédits photo : Jean Barrère
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